SEMAINE 3 : Fin du Road Trip !

Dimanche 24 novembre
J'aurais voulu être une tortuuuuue

Faire son possible pour ne pas réveiller ses voisins de chambre quand on se lève à l'aube : notre défi quotidien... On progresse, mais je ne dis pas qu'on est encore très très fortes à ce jeu là !

Aujourd'hui, on joue les starlettes en petite robe sur un magnifique bateau à voiles - construit pour la pêche en Tasmanie, il s'est retrouvé à Darwin pendant la guerre avant de servir à amuser les touristes à Airlie Beach. Entre deux bâillements, on admire le lever de soleil sur l'océan et les îles sauvages qui nous entourent.

Après un café salvateur, je mitraille Lulu qui a revêtu son nouveau costume de scène : combinaison noire moulante, palmes, masque et tuba, à la James Bond Girl.
M'enfin, la combi c'est pas pour le côté sexy qu'on nous force à l'enfiler hein... ni parce que l'eau serait aussi chaude que dans le Finistère en mars.
Non. Inutile de préciser que l'eau est à 26°...
C'est tout simplement contre les piqures de bestioles. D'ailleurs, ils appellent ça un « stinger suit ».
Et là, c'est le plouf !

Ça s'appelle faire du « snorkelling ». Soit découvrir les fonds marins, sans bouteilles (asthme, argent, tout ça), et juste à l'aide de ses palmes.

- Maman, tu le sais, j'ai toujours voulu être un poisson. Bah, c'est confirmé.
Ou plutôt nan. Une tortue.
Imposante, calme, avec un air sage endormi? et un mépris absolu des 7/8 idiots qui lui tournent autour en la montrant du doigt, celle qu'on a observé ce matin en jette un max.

- Julien L., Caroline dans ton jardin, c'était un genre de bonsaï à côté d'un chêne centenaire...

Bref, des poissons jolis, des coraux plein de couleurs mais DANGER faut pas toucher, on a eu du mal à sortir de l'eau.
Pendant le déjeuner au soleil sur le pont, l'équipage nous explique l'histoire du coin, à base de Captain Cook encore et toujours. On tire sur les bouts (et non les cordes, bande de marins d'eau douce) pour faire monter les voiles et yeah, à l'abordage !

Instant bronzette : nos coéquipiers du jour sont des allemands/hollandais venus de Melbourne, 3 filles, 2 garçons en van.Le hollandais, Maarten, propose de nous héberger à Melbourne, en échange de nos talents culinaires (et du fait qu'on supporte, sacrifice ultime, de regarder des Disney tous les soirs!)

En quittant le bateau, on ne peut s'empêcher de replonger vite vite, cette fois ci dans le « lagon », une piscine en plein air en plein centre ville, gratuite, avec vue sur la mer. Dur.

Avec nos nouveaux amis, on tente une sortie dans les boîtes d'Airlie Beach, dont l'inoubliable « Mama Africa » : décor savane, ambiance smoky (fumée partout pour faire genre) et 3 pequenots qui se déhanchent en regardant le vide autour d'eux... courage, fuyons !

Lundi 25 novembre

Grosse déception : un énorme bateau de croisière est arrivé et a réservé tous les bateaux pour les Whitsundays Islands. Enfin, non il ne reste des places que sur un seul tour : 100$ la demi-journée pour passer deux heures sur la plage de sable blanc. Pas de guide, ni de rando, ni de tour en bateau, ni de snorkelling... On décide que non, tant pis on reviendra quand on sera grandes.

Oh well, pour contrer le mauvais sort, on a fait une demi journée de kayak des mers au milieu des tortues - on forme une super équipe on était les preums presque tout le temps! - , avec une pause snorkelling et fromage sur une petite île déserte !
J'ai même trouvé Némo :) !!

La monitrice de kayak, Suzy, une pure scottish girl avec un accent et un smile gros comme ça, nous a assuré qu'on avait fait au moins 10km à la force des bras. Si si si.
Après avoir peaufiné nos coups de soleil en ramant, on avait prévu de se balader dans une forêt peuplée d'ornithorynques. Sauf que Lulu s'est fait mal au pied en glissant de son kayak. Arg.

Malchance, quand tu nous tiens. On rentre soigner ce gros bobo, et pof, un orage.

Bon, ben tant pis pour la forêt, si on faisait tourner des machines et la sieste à la place ?

Donc aprem cartes postales ! Ah oui, et j'ai une vilaine piqure d'araignée sur le bras, c'est gros, rouge et ça gratte beaucoup. On va se plaindre tiens !

Mardi 26 Novembre
2846 kilomètres plus tard

On dit au-revoir à la voiture et à notre porte-monnaie … aaaaargh à l'aéroport de Townsville.

Bilan ?

-> Un rétro rabattu par un rageux, des créneaux (avec un volant à droite!) nickel-Michel, des doublages de mobile homes à la one again, des heures de chansons de Glee reprises à tue-tête...

-> 0 kangourous maltraités, 1 ou 2 grenouilles écrasées, plein de vaches maigres croisées, de levers et de couchers de soleil admirés.

-> On saura que « Highway » n'a pas tout à fait le même sens en Australie et en Europe (genre 80km/h sur une deux voies à double sens, ça s'appelle une autoroute...).

Après un repas, hum, consistant, quelque chose comme des carottes crues et du fromage (fromaaaaaage), on s'envole pour le grand Ch'nord!

Destination : Darwin. La capitale tropicale de l'Australie.